Afin de connaître l'avis des autorités judiciaires concernant le futur poste de travail électronique, Justitia 4.0 et HIJP ont effectué un sondage commun durant l’été 2021 auprès des tribunaux et ministères publics des cantons et de la Confédération[1]. L’objectif était de déterminer quelles sont les attentes des autorités judiciaires envers Justitia 4.0 et HIJP pour la réalisation du poste de travail électronique. Chacune d’entre elles a répondu aux 180 questions. Nous résumons ci-après les principaux enseignements des quelque 10 000 avis formulés. Il a été constaté avec plaisir que les 56 autorités judiciaires sondées ont répondu au sondage.
La question de l’implémentation d’une solution complète de poste de travail électronique avec ou sans remplacement de l’application métier actuelle révèle que presque toutes les autorités judiciaires souhaitent mettre à disposition de leur personnel un poste de travail électronique à l’entrée en vigueur de l’AP-LPCJ.[2]
(Remplacement) ou sans remplacement (extension)
- 50 des 56 (90%) autorités judiciaires souhaitent une solution complète, sans remplacement des applications métier actuelles.
- 30 des 56 (54%) des autorités judiciaires peuvent envisager de mettre à disposition une solution avec remplacement de l’application métier actuelle.[2]
- 26 des 56 (46%) autorités judiciaires sont ouvertes aux deux variantes de solution.
- 4 sur 56 (7%) autorités judiciaires souhaitent ou doivent remplacer leur application métier par le déploiement du poste de travail électronique, parce que l’application métier en question est par exemple en bout de vie et ne sera pas développée plus avant ou parce qu’un renouvellement complet est déjà prévu ou a été effectué.
- 1 sur 56 (2%) autorités judiciaires prévoit de mettre à disposition de son personnel une solution correspondante seulement après l’entrée en vigueur de l’AP-LPCJ.
Qui met à disposition le futur poste de travail électronique dans le domaine judiciaire?
80% des autorités judiciaires souhaitent ou sont disposées à ce que Justitia 4.0 mettent à disposition la solution correspondante et 20% ne le souhaitent donc pas. Il s’agit notamment des autorités judiciaires qui disposent aujourd’hui déjà d’un poste de travail électronique complet.
Le futur poste de travail électronique
Sous quelle forme le futur poste de travail électronique sera-t-il mis à disposition?
Après débat, une réponse a été fournie aux questions portant sur l’hébergement centralisé des applications et des données d’une future application Dossier judiciaire par Justitia 4.0. Environ 1/3 des autorités judiciaires souhaitent un hébergement de l’application et des données par J40, 1/3 souhaitent le réaliser elles-mêmes et 1/3 sont encore indécises.
Quelle est la prochaine étape?
Le sondage confirme l’intérêt marqué pour une solution complète de poste de travail électronique mise à disposition par Justitia 4.0 sans remplacement des applications métier actuelles. Ces prochains mois, Justitia 4.0 va rédiger des propositions à l'attention des autorités judiciaires pour l'acquisition commune d’un poste de travail électronique afin que, au troisième trimestre 2022, les bases décisionnelles correspondantes soient disponibles et que les jalons pour le choix de la solution pour le poste de travail électronique dans le domaine judiciaire soient posés.
[1] Les autorités d’exécution des peines ont également été contactées; les résultats correspondants sont évalués séparément et ne sont pas traités dans le présent article.
[2] La mise à disposition de cette solution n’est pas dans l’étendue (Scope) de Justitia 4.0, mais le portefeuille de projets de HIJP comprend l'examen du besoin d’une telle solution complète.