La standardisation expliquée simplement
Avec Sicap, HIJP et Technique et informatique policières suisse (TIP) collaborent au développement de standards informatiques pour la chaîne pénale. La vidéo sur Sicap explique avec simplicité en quoi consiste la standardisation dans ce contexte, les avantages des standards informatiques uniformes et l’importance qu’ils revêtent pour une numérisation réussie.
À terme, la standardisation des structures de données, si elle est correctement mise en œuvre, génère une plus-value à la fois financière et professionnelle. Pour cela, la patience et la persévérance sont de mise. En concertation avec différents projets de transformation dans les cantons, les deux organisations de numérisation HIJP et TIP travaillent de concert pour organiser l’échange d’informations au sein de la chaîne pénale de manière à réduire le nombre et la fréquence des saisies manuelles de données.
Les acteurs de la chaîne pénale travaillent avec le standard eCH-0051. Celui-ci est devenu aujourd’hui un catalogue de données ou une sorte de liste de contrôle. Bien qu’il définisse les objets d’information et les relations entre eux, il ne détermine pas les données qui sont nécessaires dans certains cas d’utilisation concrets.
Changement de paradigme dans la standardisation
Depuis 2017, HIJP et TIP collaborent étroitement à la standardisation dans le cadre du projet VB. Jusqu’à présent, les spécifications exactes des interfaces de données doivent être à nouveau créées pour chaque application. Cela sera bientôt de l’histoire ancienne car les structures de données seront définies pour des cas d’application précis. Un véritable changement de paradigme est ainsi amorcé dans la standardisation des données de la justice et de la police suisses.
Dans ce but, HIJP et TIP ont créé en 2022 un nouveau domaine d’activité commun. La collaboration initiale s’est pérennisée sous le nom de « Standards informatiques pour la chaîne pénale » (abrégées en français et en allemand par « Sicap »).
La vision de Sicap est née de ce repositionnement :
« Au sein de la chaîne pénale, les données et les documents sont transmis par voie électronique sans nécessité de ressaisie manuelle. »
La plus-value permettant d’éviter une saisie manuelle multiple lors de la transmission électronique de données et de documents est au cœur de cette vision. Pour y parvenir, la standardisation doit s’orienter davantage vers les besoins des métiers concernés, et plusieurs cas d’utilisation doivent être décrits de manière plus contraignante.
Le standard étant devenu de plus en plus confus au fil du temps, une première tentative de renouvellement, intitulée « Version majeure 3.0 », consistait à réviser en douceur le catalogue général existant. Or cette approche ne permettait pas d’obtenir la plus-value souhaitée.
Le comité Sicap décida d’abandonner le projet « Version majeure 3.0 » au profit d’une étude intitulée « Redesign eCH-0051 » dans le but de relancer la standardisation. Celle-ci fut achevée au milieu de l’année 2023 et présente les lignes directrices pour la suite des travaux de mise en œuvre. Parallèlement à ce nouveau départ, des travaux de projet sont en cours pour un futur standard d’échange de documents ainsi que pour des valeurs de référence ou des tables de codes . Par ailleurs, l’équipe du service nouvellement mise en place, composée de collaborateurs de HIJP, de TIP et du CSI-DFJP, a déjà entamé les premiers travaux en vue d’une meilleure diffusion qualitative et quantitative des standards.
Sicap doit fournir durablement des services de base pour les domaines spécialisés de la justice et de la police, à savoir dans l’entretien, la diffusion et l’assurance qualité des standards concernés. Pour l’instant, Sicap se caractérise avant tout par un travail de mise en place effectué dans différents projets, connus sous les dénominations « Redesign » et « Valeurs de référence/tables de codes ».